Aurélien Vernhes-Lermusiaux


Œuvre exposée à la Fondation Vasarely (2014)

L’Île. 2014
4 tirages couleur mat.100 x 70 cm
1 tirage noir&blanc mat. 23 x 17 cm
1 vidéo couleur  sonore. 11’50 »
1 vidéo couleur sonore. 3′ 42″
Collection de l’artiste.

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« L’île de Hashima se situe au Japon à une heure de bateau de Nagasaki. Au début du 19ème siècle, elle n’est qu’un petit récif au milieu de l’Océan. En 1810, la découverte fortuite du charbon, va radicalement changer son destin.Une forte activité humaine y prend place en quelques années et s’installe durablement. L’île prend alors la micro identité d’un royaume autonome n’ayant besoin de rien. Pour une superficie seulement de 800 mètres de long pour 400 mètres de large, à son pic le plus important, 5300 personnes vivaient sur Hashima au quotidien. Ce qui lui valut d’obtenir le record de l’endroit le plus densément peuplé du monde. Au cours de l’année 1974 tout pris brutalement fin, le pétrole prenant une place plus importante que le charbon. L’activité minière s’arrête, le peuple n’est donc plus nécessaire et l’île en quelques jours se retrouve brutalement abandonnée de toute présence humaine. En 2014, le passage du temps a transformé Hashima en un immense cimetière où les habitants ont laissé derrière eux les souvenirs et les traces d’une existence vécue.     Mon travail présenté à la Fondation Vasarely s’intitule L’ÎLE. Comment rendre sensible cet état du monde d’après le déluge dont les repères ont disparu ? L’ÎLE est le prolongement d’un travail de création développé sur Hashima depuis 2012 et qui résonne avec une installation interactive L’Empire créée en 2012 et un essai documentaire Hashima mon amour réalisé en 2013. »

A.Vernhes-Lermusiaux.

 

Aurélien VERNHES-LERMUSIAUX

Né au début des années 80 à Figeac. Vit et travaille à Paris. Aurélien Vernhes-Lermusiaux fait des études de cinéma et de philosophie avant d’être diplômé du Fresnoy – Studio national des arts contemporains. De son enfance à proximité des Causses – environnement désertique du sud de la France – très tôt, il développe un intérêt pour les villes abandonnées et les espaces stériles. Il aime particulièrement interroger les empreintes laissées par l’Histoire, quitte à devoir se confronter à certains de ses fantômes. Jouant perpétuellement entre les frontières du visible et de l’invisible, Aurélien Vernhes-Lermusiaux réalise des films de fiction, des documentaires de création et des installations interactives qui provoquent des rencontres entre des « états inconstants », des questions de « mémoire » et la notion de « trace ». Ses expériences visuelles nous plongent dans un monde à la fois vivant et inerte où des temporalités disjointes finissent par se croiser. Parmi ses récentes réalisations – Poisson (2014), Hashima mon amour (2014), L’Empire (installation interactive – 2012), Le fracas des pattes de l’araignée (2012), Le jour où le fils de Raïner s’est noyé (2011), Le Rescapé (2010), etc., plusieurs ont été primées lors de  festivals et ses films ont  été diffusés notamment à la Galerie du Jeu de Paume, au Centre Georges Pompidou ou à la Cinémathèque Française. Collaborateur régulier de revues de cinéma et intervenant dans différentes écoles d’art, il a travaillé sur des films de André Téchiné, Youssef Chahine, Elia Suleiman, Sharunas Bartas, Richard Dembo, Jacques Audiard… Actuellement, il développe un long-métrage de fiction Nous ne garderons ni les fleurs ni le photographe et termine un essai documentaire sur le thème du tourisme de la catastrophe.

www.aurelienvernhes.com